Ce document est une compilation d’informations recueillies sur le site du patriarcat d’Antioche, d’une ébauche biographique établie en 2005 par le R.P. Mark Arsenios Wyatt, d’un article publié dans le quotidien libanais « Annahar » le 7 octobre 2009, d’éléments fournis par Mme Maud Bitar, secrétaire de Monseigneur Georges (Khodr) à travers M. Georges Habet et d’autres éléments en notre possession. Les principaux événements et dates sont confirmés de vive voix par le R.P. et nouvellement élu Métropolite Ephrem (Kyriakos) ce jour 10 octobre 2009:
Originaire de Rachaya el Wadi, village du sud de la Békaa au pied du Mont Hermon, Michel « son nom dans le monde » est né à Beyrouth le 15 avril 1943 de Jamil Kyriakos et Alice Mounassa.
Il suit des études à « l’International College » à Beyrouth jusqu’en juin de l’année 1962, puis à la faculté d’Ingénieurs de l’Université Saint Joseph de septembre 1962 à juin de l’année 1966, toujours dans la capitale libanaise, avant de poursuivre sa spécialisation en électronique et communication à « Supélec » à Paris de 1966 à 1968 (2 années scolaires).
De retour à Beyrouth, il exerce son métier et est l’un des fondateurs de la station de communication de « Arbanieh ». Il enseigne parallèlement à l’Université Saint Joseph et à l’Institut de Technologie de Dekwaneh.
Il devint membre du Mouvement de la Jeunesse Orthodoxe (MJO) et président de la section de Beyrouth de 1970 à 1972.
En 1972, il abandonne sa carrière, quitte la maison familiale et rejoint l’Institut de Théologie de Saint Jean Damascène à Balamand où il est amené à enseigner la catéchèse à l’école nationale Saint Elias au Mina (le port), relevant de la Métropole Orthodoxe de Tripoli et de Koura.
Il est ordonné diacre à Mouhaydsseh, village du Mont Liban, le 15 août 1974. L’Institut de Théologie de Balamand est alors fermé à cause de la guerre au Liban et les étudiants interrompent leurs études pendant l’année scolaire de septembre 1974 à juin 1975. Il rejoint l’Institut de Théologie de Thessalonique à la rentrée de l’année scolaire 1975-1976 et obtient sa licence en Théologie en juin de l’année 1978, gardant un souvenir du tremblement de terre qui a secoué la ville et le nord de la Grèce le 20 juin de cette année. C’est à cette époque qu’il fait connaissance de la Sainte Montagne de l’Athos.
Feu le patriarche d’Antioche Elias IV (Mouawad) lui demande ensuite de retourner au Liban pour prendre en charge la réouverture de l’Institut de Théologie de Balamand, fermé pendant les premières années de la guerre au Liban. Il est ordonné prêtre le 15 octobre 1978 au monastère de Balamand par l’imposition des mains de Monseigneur Georges (Khodr) et en devient le doyen jusqu’en 1981, quittant ensuite son poste repris par l’Archiprêtre Michel Najm.
En cette même année 1981, il repart en Grèce et retrouve la Sainte Montagne de l’Athos où il fait le tour des monastères et ermitages avant de s’installer au monastère de Saint Paul « Agios Pavlos » auprès de l’Ancien Parthénios qui en est l’higoumène jusqu’à nos jours. Il reçoit le grand habit évangélique « schème » le 16 octobre 1983 des mains de l’Ancien Parthénios ainsi que le nom d’Ephrem d’après le très vénéré Saint Ephrem le Syrien. C’est pour lui un honneur car il partage avec le Saint les mêmes racines plantées au Moyen-Orient.
Il retourne au Liban le 5 mars 1984 dans l’espoir de fonder une communauté monastique à une époque où le monastère dédié à Saint Georges à Deir el Harf – casa du Haut Metn au Mont Liban – abrite la seule communauté monastique masculine dans tout le patriarcat d’Antioche. Ces recherches sur les sites des monastères abandonnés le mènent à Saint Mammas à Moncef – casa de Byblos – puis à Baskinta – casa du Metn Nord toujours au Mont Liban – où il décide de s’installer au monastère de l’Archange Michel, fondant ainsi une nouvelle vie monastique dans les lieux.
Monseigneur Georges l’élève au rang d’Archimandrite le 8 novembre de l’année 1991, jour de la fête du saint patron du monastère. Quelques années plus tard commence le chantier de la construction de la nouvelle enceinte réservée aux moines derrière la colline qui domine l’ancien bâtiment et son église ; les travaux de celle-ci trouveront leur point culminant avec la consécration de la chapelle dédiée à Saint Ephrem le Syrien par Son Éminence Georges (Khodr) du Mont Liban le 30 octobre 2004. Les travaux d’embellissement ne sont pas encore achevés et le monastère qui s’élève à quelques 1200 mètres d’altitude, accueille dix moines y partageant la vie communautaire et reçoit des visiteurs et pèlerins en quête de repos et de conseils spirituels tout au long de l’année.
Le père Ephrem intervient souvent auprès des étudiants en Théologie à l’Institut de Balamand et est également Père spirituel d’autres communautés monastiques et de nombreux prêtres et laïcs éparpillés dans tous les pays dans lesquels sont installés des fidèles relevant des diocèses du patriarcat d’Antioche. Il a entrepris d’accomplir aussi de nombreux voyages en Syrie, en Jordanie, aux États-Unis, au Canada et en France, participant au rayonnement de l’Église d’Antioche et donnant des conférences et des témoignages souvent par sa simple présence, dans le silence et la paix qui se dégagent de lui. Ses visites sont sa façon de répondre toujours présent à l’appel du Seigneur et de vivre « en aventure pour le Christ » selon ses propres termes.
Le saint synode du Patriarcat d’Antioche l’a élu Métropolite de Tripoli, Koura et leurs dépendances, le 6 octobre 2009. Son ordination épiscopale est prévue le 18 octobre à la cathédrale Patriarcale « al Maryamieh » à Damas par l’imposition des mains de Sa Béatitude Ignace IV. Son intronisation aura lieu le lundi 19 octobre à la cathédrale Saint Georges Zahrieh- Tripoli.
Monseigneur Ephrem (Kyriakos) maîtrise en plus de la langue arabe, le français, l’anglais et le grec. Il a à son actif plusieurs écrits en langue arabe comme par exemple :
« Échanges Spirituels – Ahadith Rouhiyya » publication de Balamand
Paroles des Pères, les Évangiles des dimanches, deux tomes, éditions al Nour – 1995.
Paroles des Pères, les Épîtres des dimanches, deux tomes, éditions al Nour – 2001.
Traductions en langue arabe :
Saint Ephrem le Syrien, Vie et sélection de ses écrits spirituels, 1988.
Évangile selon saint Marc de Jean Crafizopoulos
Collection sur la vie des saints Grégoire Palamas, Jean Climaque, Marie l’Egyptienne, Jacques le frère du Seigneur et Saint Théodore le chef des armées, 1987
Vie de Sainte Catherine et de Sainte Barbara d’après Syméon le traducteur
Enseignements Spirituels de Saint Dorothée de Gaza
Une publication du monastère qui apparaît pour la fête annuelle du saint patron l’Archange Michel. Nombre de ses articles et interventions sont traduits dans le Bulletin francophone « Le Bon Pasteur » publié à Nice en France.
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