La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, p. 154-155

131. Le paralytique descendu par le toit (Cf. Lc 5,19), c’est le pécheur que reprennent au nom de Dieu les fidèles, et qui, grâce à leur foi, reçoit le pardon.

132. Il vaut mieux prier avec piété pour le prochain que de le blâmer à chacune de ses fautes.

133. Celui qui se repent véritablement est la risée des insensés. Mais c’est pour lui la preuve que son repentir plaît à Dieu.

134. Celui qui mène le combat se maîtrise en tout, et il n’a de cesse que le Seigneur n’ait exterminée l’engeance de Babylone. (Cf. Is. 14,22 ; 27,16.)

135. Considère qu’il y a douze passions de l’infamie. Si tu t’éprends volontairement de l’une d’entre elles, celle-ci prendra entièrement la place des onze autres.

136. Le péché est un feu allumé. Si tu le prive de bois, il s’éteindra. Et si tu l’alimentes, il brûlera.

137. Si tu t’es laissé emporter par les louanges, reçois le déshonneur. Car il est dit : « Celui qui s’élève sera abaissé » (Lc 14,11).

138. Quand nous rejetons de l’intelligence toute malice volontaire, alors nous avons à combattre les passions à même nos tendances.

139. La tendance est la réminiscence involontaire des fautes passées. Celui qui la combat l’empêche d’aboutir à la passion. Mais celui qui la maîtrise rejette même la suggestion.

140. La suggestion est un mouvement du cœur hors de toute image. Ceux qui en ont l’expérience la tiennent à l’avance, comme un col de montagne.