La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, p. 163
57. Celui qui fait le bien et en attend une récompense ne sert pas Dieu, mais sa propre volonté.
58. Il est impossible à celui qui a péché d’échapper à la rétribution, si ce n’est par un repentir à la mesure de sa faute.
59. Certains disent : « Nous ne saurions faire le bien si nous ne recevons pas, dans son énergie même, la grâce de l’Esprit. »
60. Ceux qui se livrent délibérément aux plaisirs, refusent de faire ce qu’ils peuvent, comme s’ils n’avaient pas de secours.
61. La grâce a été secrètement donnée à ceux qui ont été baptisés dans le Christ. Mais elle agit dans la mesure où nous pratiquons les commandements. Elle ne cesse de nous aider dans le secret, mais c’est à nous de faire le bien autant que nous le pouvons.
62. La grâce commence par éveiller divinement la conscience. Même ceux qui ont fait le mal et se repentent plaisent alors à Dieu.
63. Mais la grâce se cache aussi dans ce que nous apprend le prochain. Parfois même, pendant la lecture, elle assiste la réflexion et, par une conséquence naturelle, elle enseigne sa propre vérité à l’intelligence. Si donc nous n’enfouissons pas le talent de cette progression, nous entrerons effectivement dans la joie du Seigneur. (Cf. Mt. 25,14-30)
64. Celui qui recherche les énergies de l’Esprit avant même de mettre en œuvre les commandements, est semblable à un esclave qu’on achète à prix d’argent et qui, au moment du marché, demande qu’on passe par écrit à la fois son achat et sa liberté.
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