Le staretz Séraphim de Sarov, traduction Louis-Albert Lassus – O.E.I.L. 1984, p.97
A Nicolas Motovilov le Père dit : « Le Seigneur m’a révélé que, dans ton enfance, tu désirais connaître le but de la vie chrétienne et que tu as posé cette question bien souvent à d’éminents hiérarques. Personne en effet, continuait le père, ne t’a dit quelque chose de précis. On te conseillait d’aller à l’église, de prier, de faire du bien, en affirmant que tel était le but de la vie chrétienne. Certains même t’ont dit : ‘Ne cherche donc pas ce que tu ne peux atteindre !’
Eh bien, moi, misérable serviteur de Dieu, je vais tâcher de t’expliquer quel est ce but : la prière, l’ascèse, les œuvres de miséricorde, oui tout cela est très bon, mais voilà seulement le moyen de parvenir au but qui est l’acquisition de l’Esprit Saint.
Acquérir l’Esprit Saint… Voilà bien en effet, explique longuement le père Séraphim, ce qui nous fait « amis de Dieu », ce qui change en nous « le corruptible en incorruptible, les ténèbres en lumière, l’étable où sont enchaînées nos passions, en temple de Dieu, en chambre nuptiale ». Voilà aussi ce qui peut faire de nous pour les autres les dispensateurs de cette immense grâce tout comme la lumière d’un cierge se communique à d’autres sans pour cela diminuer ou s’éteindre.
Certes au jour de notre baptême, nous voici marqués à tout jamais du sceau de l’Esprit Saint mais nous sommes de trop pauvres gens pour que sa présence transfigure définitivement notre vie. Les larmes du repentir, l’ascèse et la prière « libéreront en nous l’Esprit ».


















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