Vie de saint Syméon l’Athonite (fondateur du monastère de Simonos Pétra à la sainte Montagne) – Éditions du monastère de Simonos Pétra, Mont Athos 2014, pages 25-28.

Puisque saint Syméon savait que le combat était dirigé contre les esprits du mal, il reçut, du Saint-Esprit plein de bonté, des armes spirituelles pour les combattre. Lesquels ? La croix, la prière, la foi, la patience, le jeûne et toute la panoplie spirituelle.

Sachant bien qu’il ne s’agissait pas d’un dragon sensible, mais d’un dragon spirituel, c’est-à-dire de ce serpent, l’origine de tout mal, l’ennemi commun de la race humaine, le saint s’adressa à lui en disant : « O maudit, pourquoi envies-tu la créature de Dieu ? Ne sais-tu pas, malheureux, que c’est pour moi que Dieu est descendu des cieux et est devenu homme, et que, par amour pour moi, il est mort, lui l’Immortel ?

N’as-tu pas peur du sceau du baptême ? Ne trembles-tu pas devant le signe de la sainte Croix que je porte sur moi ? Ne connais-tu pas les saintes paroles qui disent : voilà que je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi (Luc 10,19) ?

C’est pour cela que, bien que gisant comme mort, je marcherai sur toi, aspic et basilic, et je t’écraserai, toi, le lion et le dragon (Ps. 90,13), la source du mal ; que le Seigneur Sabaoth te châtie ! Arrière, Satan ! Que la reine de l’Athos te châtie ! Écarte-toi de moi ! » Le saint n’avait pas fini de prononcer ces divines paroles que le dragon devint Invisible…