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Maria P. nous propose d’accompagner le saint carême de la Nativité de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ par un récit condensé de la vie d’un saint par jour. Les saints sont nos compagnons de lutte et nos intercesseurs dans cette vie et dans celle à venir. Goûtez au fruit de la sainteté !

20 décembre : Ignace évêque d’Antioche connu également sous le nom d’Ignace le Théophore (qui porte Dieu en lui), est né vers l’an 35 dans la province de Syrie et fut martyrisé à Rome, probablement en 107 ou 113. Par sa condamnation et le fait de l’avoir amené d’Antioche jusqu’à Rome pour être mis à mort dans l’arène, les autorités romaines voulaient faire un exemple afin de freiner l’expansion du christianisme. 

Mais inversement à ce qui a été voulu et planifié, le chemin qui mena saint Ignace à la mort, fut celui qui le fit connaître aux chrétiens. Il rencontra et encouragea un grand nombre d’entre eux par son témoignage et son désir très fort du martyre qu’il concevait comme un sacrifice envers le Christ. Il écrivit également des lettres aux Éphésiens, Magnésiens, Tralliens, Philadelphiens, Smyrniens, Romains et même une à l’évêque Polycarpe de Smyrne, qui selon la tradition était un disciple de saint Jean l’Évangéliste. 

Troisième évêque d’Antioche, après saint Pierre et Évode, à qui il succéda vers 68, saint Ignace fut très probablement disciple direct des apôtres Pierre et Jean. Il était surtout connu pour avoir utilisé en précurseur le terme de « christianisme » à travers sa parole et ses lettres apostoliques, associant le martyre pour la Foi aux grains de blé moulus pour devenir le pain de l’Eucharistie.

Ignace le Théophore, en digne successeur des Apôtres, évoqua la Sainte Trinité tout en proclamant l’unité de Dieu. Il affirma également la réalité de la vie humaine de Jésus-Christ (Son incarnation) tout en confirmant, avec non moins de force, Sa divinité.

Il développa une théologie eucharistique précise en définissant la Sainte Communion comme un « remède d’immortalité, un antidote contre la mort », tout en dénonçant au passage ceux qui « s’abstiennent de l’Eucharistie parce qu’ils ne veulent pas reconnaître en elle la chair de Jésus-Christ ».

Sa théologie ecclésiale insiste longuement sur l’importance de l’évêque qui occupe la place de Dieu dans l’église locale, entouré de ses prêtres et de ses diacres. Il préside l’Eucharistie, gouverne son église et lui est due, comme à Dieu, une obéissance filiale. Saint Ignace posa le premier la question de la légitimité canonique des célébrants en prévenant qu’il ne reconnaitrait « valide que l’eucharistie célébrée sous la présidence de l’évêque ou de son délégué officiellement mandaté ».

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