
Maria P. nous propose d’accompagner le saint carême de la Nativité de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ par un récit condensé de la vie d’un saint par jour. Les saints sont nos compagnons de lutte et nos intercesseurs dans cette vie et dans celle à venir. Goûtez au fruit de la sainteté !
22 décembre : Sainte Anastasie vivait à Rome pendant le règne de l’empereur Dioclétien (284-305). Fille d’un riche homme païen, elle fut élevée dans la foi chrétienne par sa mère et un prêtre nommé Chrysogone.
Bien qu’elle fût mariée à un homme cruel, Anastasie, préférant servir Dieu, réussit à éviter les relations conjugales avec son époux, sous prétexte de maladie. Mais la nuit, elle se revêtait d’humbles habits, comme une femme du peuple et, en compagnie d’une servante, elle allait visiter les soldats du Christ retenus dans les prisons de l’empereur pour leur Foi.
Elle obtenait d’y entrer en offrant l’or sans compter aux gardes, et prodiguait avec amour et vénération quelques soulagements à ceux qui avaient souffert les supplices pour le Nom du Christ. Elle leur lavait les pieds, nettoyait et bandait leurs plaies encore toutes fraîches, et les encourageait à persévérer jusqu’au terme du combat pour recevoir les palmes de la victoire et de la gloire éternelle… et lorsqu’ils achevaient leurs combats, elle procurait à leurs dépouilles une digne et pieuse sépulture.
Lorsque Publius, son mari, vint à apprendre que son épouse l’avait trompé en prétextant la maladie, et qu’elle se dégradait en se mêlant à la gente méprisée des Martyrs Chrétiens, il entra dans une terrible colère et fit enfermer Anastasie dans sa demeure, lui interdisant tout contact avec le monde.
Grâce à l’entremise d’une vieille femme chrétienne du voisinage, Anastasie réussit pourtant à faire parvenir une lettre à son père spirituel, Chrysogone, qui se trouvait lui aussi en prison sur ordre de l’empereur. Il lui répondit par une lettre pleine de joie et d’espérance, la consolant dans sa détresse et l’exhortant à la persévérance, car emprisonnements, persécutions, souffrances de toutes sortes, telle est la part des disciples de Celui qui a accepté d’être crucifié pour notre Salut. Comme l’or est éprouvé dans la fournaise, c’est ainsi, par les épreuves, que le Seigneur éprouve la foi et l’amour de ses serviteurs. Réconfortée par ses paroles la jeune femme endura avec patience les mauvais traitements de ses geôliers, quoiqu’elle fût réduite à la dernière extrémité, car ceux-ci la privaient presque complètement de nourriture.
Dans une seconde lettre, le père Chrysogone renouvela ses forces, lui recommandant de se préparer à tout instant à mourir pour le Christ, afin d’être comptée au nombre des Martyrs victorieux. Croissant de jour en jour dans la joie et la fermeté de la foi, Sainte Anastasie persévéra ainsi près de trois mois, au terme desquels, son mari ayant péri dans un naufrage au cours d’une expédition vers la Perse, elle retrouva sa liberté. Elle s’empressa alors d’aller rendre visite à son père spirituel Chrysogone, et obtint sa permission de distribuer sa fortune en œuvres de bienfaisance pour consacrer désormais sa vie à la visite et au soutien des confesseurs dans leurs prisons.
Après de multiples épreuves et des rencontres bénies avec d’innombrables témoins de la Foi, Anastasie, obtint enfin la palme du Martyre. Ses précieuses Reliques, d’abord transférées à Rome, où l’on édifia une église en son honneur, furent ensuite transportées à Constantinople, sous le Patriarche Saint Gennade, vers 470, et déposées dans l’église portant son nom, où elles accomplirent de nombreux Miracles.
L’appellation «Pharmacolytria» (Celle qui délivre des sortilèges, des poisons) n’est justifiée par aucun épisode de sa passion. Elle tire probablement son origine des miracles opérés par ses Saintes Reliques.


















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