LA FLAMME DIVINE allumée dans mon cœur par l’Ancien Porphyrios, Moine Agapios, p.39 et 41. Éditions du saint monastère de saint Antoine le Grand. Traduction française par les moniales de Solan.

Je lisais beaucoup, me raconta Géronda (l’Ancien) Porphyrios. J’aimais beaucoup apprendre. Je lisais en secret. Je profitais de chaque moment libre pour me plonger dans la lecture. J’ai appris par cœur l’Évangile de saint Mathieu, celui de saint Luc, et la moitié de celui de saint Jean, et aussi les psaumes. Je m’appliquais à étudier les Pères. Je nourrissais mon âme. 

Et sache que j’étais sans instructions. Je n’étais pas allé plus loin que la deuxième classe de l’école primaire. Lorsque je suis allé pour la première fois au monastère, on m’a demandé de lire les psaumes aux Vêpres. J’ai commencé à épeler: « Bienheureux l’homme… »

– C’est bon, m’a-t-on dit; cela suffit. Tu prendras le Psautier, et tu le liras attentivement pour l’apprendre. Tu liras aussi le Synaxaire des saints, et rien d’autre. Je lisais, mais je ne comprenais pas. Je n’avais pas de dictionnaire. Alors, je cherchais le même mot dans d’autres phrases et, d’après le contexte, j’arrivais à en trouver le sens.

… Géronda poursuivit: « Et toi, là-bas, (…) à l’heure de l’office, sois concentré. Sois attentif à suivre les offices, à les vivre de toute ton âme. Et les heures, et les Heures intermédiaires, et le Psautier, et les canons… Fais attention à chaque mot, pour que rien ne se perde. Lis de façon claire, avec intelligence. Avec amour, dans un sentiment d’adoration, crie à notre Seigneur: « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » Fais de nombreuses métanies, autant qu’il t’est prescrit d’en faire. Elles purifient et sanctifient le corps et l’âme.