La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, t.2 – p. 653
17. Considérons autant qu’il est en notre pouvoir l’énergie qui est au cœur du Saint-Esprit, puis les choses qu’elle met en œuvre. Considérons aussi l’énergie qui nous est naturelle et les choses qui lui sont propres. Nous verrons qu’il ne nous est guère possible, selon cette énergie qui nous est naturelle, de découvrir la paix.
Car c’est là, avec l’amour et la joie, le vrai fruit de l’énergie de l’Esprit : être patient, être doux, être empli de bonté, partager nos biens avec ceux qui nous sont proches.
Dans l’immédiat aucune énergie qui nous est naturelle n’est distincte de l’impulsion de l’âme, laquelle est manifestement de l’ordre de l’ardeur. Mais cette énergie ne nous vient pas sans la volonté. La volonté du moine actif se rattache au désir, comme celle du contemplatif se rattache plutôt à la tension.
C’est pourquoi il est impossible qu’aucune énergie qui nous est naturelle éteigne totalement le désir et l’ardeur par lesquels nous sommes normalement voués à l’action.
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