La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, t.2 – p. 656
19. (suite) C’est ce que montre également saint Maxime, quand il dit : « L’intelligence ne peut pas se purifier sans la rencontre et la contemplation de Dieu. » Et encore : « L’anachorèse, la contemplation et la prière réduisent le désir et même le suppriment », et « l’âme est menée selon la raison, quand elles mènent à Dieu par la contemplation spirituelle et la prière. » Et encore : « Donne à la raison les ailes de la lecture, de la contemplation et de la prière (Pour ces quatre citations : Saint Maxime le Confesseur, Sur l’amour II, 3 ; II, 47 ; IV, 15,80 et 86, Philocalie, p.000.) »
Ainsi en tout, la contemplation est nécessaire à la prière et l’accompagne. Les deux sont une même énergie de l’intelligence, ou plutôt de la raison. Elles sont inséparables l’une de l’autre. Cette énergie, l’intelligence la suscite sainement, la contemplation et la prière se soutenant l’une l’autre, quand la raison est forte et s’exerce à l’hèsychia en toute connaissance.
C’est pourquoi les Pères disent que l’intelligence qui prie sans la puissance de la contemplation est un oiseau sans ailes, dès lors qu’elle ne s’élève pas vers Dieu en suivant ses propres dispositions, qu’elle ne s’éloigne pas sans faute des choses terrestres, et que de toute la force de l’âme elle n’approche pas des choses du ciel.
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