Le Grand Carême, P. Alexandre Schmemann, éditions abbaye de Bellefontaine 1974 (spiritualité orientale n° 13), p.15
Dans l’Église primitive, le principal but du Carême était de préparer au baptême les catéchumènes, c’est-à-dire les chrétiens nouvellement convertis, en un temps où le baptême était administré au cours de la liturgie pascale. Cependant, même lorsque l’Église ne baptisa plus des adultes et que l’institution du catéchuménat eut disparu, le sens fondamental du Carême demeura le même.
Car, bien que nous soyons baptisés, ce que nous perdons et trahissons constamment, c’est précisément ce que nous avons reçu au baptême, tandis que le Carême est notre préparation à ce retour, l’effort lent et soutenu pour, finalement, accomplir notre propre « passage » ou « pâque » dans la nouvelle vie en Christ.
Et si, comme nous allons le voir, la liturgie de Carême conserve encore aujourd’hui son caractère catéchétique et baptismal, ce n’est pas comme un reste archéologique du passé, mais comme quelque chose de valable et d’essentiel pour nous. Car, chaque année, le Carême et Pâques nous font redécouvrir une fois de plus et recouvrer ce que le passage baptismal à travers la mort et la résurrection avait opéré en nous.
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