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Homélie 14, sur l’amour des pauvres, § 23-25 ; PG 35,887 trad. Solesmes.
Tu dois savoir d’où vient pour toi l’existence, le souffle, l’intelligence et ce qu’il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu, d’où vient l’espérance du Royaume des cieux et celle de contempler la gloire que tu vois aujourd’hui de manière obscure, comme dans un miroir, mais que tu verras demain dans toute sa pureté et son éclat (1Co 13,12). D’où vient que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ (Rm 8,16-17) et, j’oserai dire, que tu sois toi-même un dieu ? D’où vient tout cela et par qui ? Lire le reste de cette entrée »
Sermon 14, sur l’amour des pauvres, 27, 28, 39-40 ; PG 35, 891s (trad. Orval)
T’imagines-tu que la charité ne soit pas obligatoire mais libre ? Qu’elle ne soit pas une loi, mais un simple conseil ? Je le voudrais bien moi aussi et le penserais volontiers. Mais la main gauche de Dieu m’effraie, là où il a placé les boucs pour leur adresser ses reproches, non parce qu’ils ont volé, pillé, commis l’adultère ou perpétré d’autres délits de cet ordre, mais parce qu’ils n’ont pas honoré le Christ dans la personne de ses pauvres. Lire le reste de cette entrée »
Sermon n° 38, pour la Nativité ; PG 36, 311s (trad. coll. Icthus, vol 8, p. 143s rev.)
Jésus Christ est né, rendez-lui gloire ! Christ est descendu du ciel, courez vers lui ! Christ est sur la terre, exaltez-le ! « Chantez au Seigneur, terre entière. Joie dans le ciel ; terre, exulte de joie ! » (Ps 96,1.11) Du ciel, il vient habiter parmi les hommes ; tressaillez de crainte et de joie : de crainte à cause du péché, de joie à cause de notre espérance. Aujourd’hui, les ombres se dissipent et la lumière se lève sur le monde ; comme autrefois dans l’Egypte frappée de ténèbres, aujourd’hui une colonne de feu illumine Israël. O peuple qui étais assis dans les ténèbres de l’ignorance, aujourd’hui contemple cette immense lumière de la vraie connaissance car « le monde ancien a disparu, toute chose est nouvelle » (2Co 5,17). La lettre recule, l’esprit triomphe (Rm 7,6) ; la préfiguration passe, la vérité apparaît (Col 2,17). Lire le reste de cette entrée »
Sermon sur l’amour des pauvres ; PG 35, 858 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 124 rev.)
Dieu, ému par la grande détresse de l’homme, lui a donné la Loi et les prophètes, après lui avoir donné la loi non écrite de la nature (cf Rm1,26)…; finalement, il s’est livré lui-même pour la vie du monde. Il nous a prodigué des apôtres, des évangélistes, des docteurs, des pasteurs, des guérisons, des prodiges. Il nous a ramenés à la vie, a détruit la mort, a triomphé de celui qui nous avait vaincus, nous a donné l’Alliance préfigurative, l’Alliance en vérité, les charismes de l’Esprit Saint, le mystère du salut nouveau… Lire le reste de cette entrée »
Discours 31, 5ème théologique, 25-27 ; PG 36, 159 (trad. Orval rev.)
Au cours des âges, deux grandes révolutions ont ébranlé la terre ; on les nomme les deux Testaments. L’une a fait passer les hommes de l’idolâtrie à la Loi ; l’autre, de la Loi à l’Évangile. Un troisième bouleversement est prédit : celui qui, d’ici-bas, nous transportera là-haut où il n’y a plus ni mouvement ni agitation. Lire le reste de cette entrée »
Sur le saint baptême, Discours 40, 46 ; PG 36, 425 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 154)
Aussitôt après ton baptême, tu te tiendras debout devant le grand sanctuaire, pour signifier la gloire du monde à venir. Le chant des psaumes qui t’accueillera est le prélude des louanges célestes. Les lampes que tu allumeras préfigurent ce cortège des lumières qui conduira au-devant de l’Époux nos âmes resplendissantes et vierges, munies des lampes étincelantes de la foi. Lire le reste de cette entrée »
Homélie 14, sur l’amour des pauvres, 24-25 ; PL 35, 887
Mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des biens qui nous ont été confiés (Lc 16,1s). Ne risquons pas d’entendre saint Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d’autrui. Imitez l’équité de Dieu, et il n’y aura plus de pauvre ». Ne nous donnons pas tant de peine pour amasser quand d’autres souffrent de la pauvreté ; car autrement nous subirons les remontrances sévères du prophète Amos : « Prenez garde, vous qui dites : Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée pour que nous puissions vendre, et le sabbat, pour que nous puissions ouvrir nos magasins ? » (8,5)… Lire le reste de cette entrée »
Discours théologique 4 (trad. coll. Les Pères dans la foi, Migne 1995, p. 125 rev.)
Jésus est Fils de l’homme, à cause d’Adam et à cause de la Vierge, dont il descend… Il est Christ, l’Oint, le Messie, à cause de sa divinité ; cette divinité est l’onction de son humanité…, présence totale de Celui qui le consacre ainsi… Il est la Voie, parce qu’il nous conduit lui-même. Il est la Porte, parce qu’il nous introduit au Royaume. Il est le Berger, parce qu’il guide son troupeau vers le pâturage et lui fait boire une eau rafraîchissante ; il lui montre la route à suivre et le défend contre les bêtes sauvages ; il ramène la brebis errante, retrouve la brebis perdue, panse la brebis blessée, garde les brebis qui sont en bonne santé et, grâce aux paroles que lui inspire son savoir de pasteur, il les rassemble dans le bercail d’en haut. Lire le reste de cette entrée »
Trad. Homéliaire patristique, coll. Lex orandi n°8, p. 223 rev.
Certains sont plongés dans l’incertitude par les stigmates de la Passion sur le corps du Christ et se posent la question : « Qui est ce Roi de gloire ? » (Ps 23,7) Réponds-leur que c’est le Christ fort et puissant (v. 8) en tout ce qu’il a toujours fait et qu’il continue de faire… Fais-leur voir la beauté de la robe portée par le corps souffrant du Christ, embelli par la Passion et transfiguré par l’éclat de la divinité, cette robe de gloire qui en fait l’objet le plus beau et le plus digne d’être aimé au monde… Lire le reste de cette entrée »
Discours 26 ; PG 35, 1238 (trad. Eds Ouvrières 1959 p. 45 rev. ; cf Orval)
Un soir, je me promenais au bord de la mer ; comme dit l’Ecriture : « Le vent soufflait avec force, la mer se soulevait » (Jn 6,18). Les vagues se soulevaient au loin et envahissaient le rivage, heurtant les rochers, se brisant et se transformant en écume et en gouttelettes. De petits cailloux, des algues et les coquillages les plus légers étaient charriés par les eaux et jetés sur le bord, mais les rochers demeuraient fermes et inébranlables, comme si tout était calme, même au milieu de ces flots qui venaient les frapper…
J’ai tiré une leçon de ce spectacle. Cette mer, n’est-ce pas notre vie et la condition humaine ? Là aussi se trouvent beaucoup d’amertume et d’instabilité. Et les vents ne sont-ils pas les tentations qui nous assaillent et tous les coups imprévus de la vie ? C’est, je crois, ce que méditait David lorsqu’il s’écriait : « Sauve-moi, Seigneur, car les eaux me sont entrées jusqu’à l’âme ! Arrache-moi de l’abîme des eaux ! Je suis dans la haute mer et le flot me submerge » (Ps 68). Parmi les gens qui sont éprouvés, les uns me semblaient être comme ces objets légers et sans vie qui se laissent emporter sans opposer la moindre résistance ; ils n’ont en eux aucune fermeté ; ils n’ont pas le contrepoids d’une raison sage qui lutte contre les assauts. Les autres me semblaient des rochers, dignes de ce Roc sur lequel nous sommes établis et que nous adorons ; formés par les raisonnements de la vraie sagesse, ceux-là s’élèvent au-dessus de la faiblesse ordinaire et supportent tout avec une constance inébranlable.
Sermon sur le Saint Baptême (trad. coll. Icthus, t. 5 p. 138s rev.)
« Lazare, viens dehors ! » Couché dans la tombe, tu as entendu cet appel retentissant. Y a-t-il une voix plus grande que celle du Verbe ? Alors tu es sorti, toi qui étais mort, et pas seulement depuis quatre jours, mais depuis si longtemps. Tu es ressuscité avec le Christ…; tes bandelettes sont tombées. Ne retombe pas maintenant dans la mort ; ne rejoins pas ceux qui habitent les tombeaux ; ne te laisse pas étouffer par les bandelettes de tes péchés. Car pourrais-tu ressusciter une autre fois ? Pourrais-tu sortir de la mort d’ici la résurrection de tous, à la fin des temps ?…
Que l’appel du Seigneur résonne donc à tes oreilles ! Ne les ferme pas aujourd’hui à l’enseignement et aux conseils du Seigneur. Si tu étais aveugle et sans lumière en ton tombeau, ouvre les yeux pour ne pas sombrer dans le sommeil de la mort. Dans la lumière du Seigneur, contemple la lumière ; dans l’Esprit de Dieu, fixe les yeux sur le Fils. Si tu accueilles toute la Parole, tu concentres sur ton âme toute la puissance du Christ qui guérit et ressuscite… Ne crains pas de te donner du mal pour conserver la pureté de ton baptême et mets dans ton coeur les chemins qui montent vers le Seigneur. Conserve avec soin l’acte d’acquittement que tu as reçu par pure grâce…
Soyons lumière, comme les disciples l’ont appris de celui qui est la grande Lumière : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,14). Soyons des luminaires dans le monde en tenant bien haut la Parole de vie, en étant puissance de vie pour les autres. Partons à la recherche de Dieu, à la recherche de celui qui est la première et la plus pure lumière.
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