La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, p. 380
71. L’amour parfait ne déchire pas l’unique et même nature des hommes parce que ceux-ci ont des caractères différents, mais, visant toujours cette nature, il aime tous les hommes également.
Il aime les vertueux comme des amis, et les dépravés comme des ennemis, leur faisant du bien, les supportant avec patience, endurant ce qui vient d’eux, ne considérant pas du tout la malice (Cf. ICor. 13, 5), allant même jusqu’à souffrir pour eux si l’occasion lui en est donnée.
Ainsi fera-t-il d’eux des amis, si c’est possible. Sinon, il ne déchoit pas lui-même de son ordre : il montre toujours ses fruits à tous les hommes également.
Notre Seigneur et Dieu Jésus Christ, montrant l’amour qu’il nous porte, a souffert pour l’humanité toute entière (Cf. Rm. 5,8) et a donné l’espérance de la résurrection à tous également, même si chacun, par ses œuvres, appelle sur lui la gloire ou le châtiment.
72. Celui qui ne méprise pas la gloire et le déshonneur, la richesse et l’indigence, le plaisir et la douleur, n’a pas encore acquis l’amour parfait. Car l’amour parfait méprise non seulement tout cela, mais aussi la vie qui passe et la mort.
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