Homélie 1 sur la Dormition, 11-14 (trad. SC 80, p. 111s)
Ô Mère de Dieu, toujours vierge, ton saint départ de ce monde est vraiment un passage, une entrée dans la demeure de Dieu. Sortant de ce monde matériel, tu entres dans « une patrie meilleure » (He 11,16). Le ciel a accueilli avec joie ton âme : « Quelle est celle-là qui monte dans tout son éclat comme l’aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil ? » (Ct 8,5 ;6,10)… « Le roi t’a introduite dans ses appartements » (Ct 1,4) et les anges glorifient celle qui est la mère de leur propre maître, par nature et en vérité selon le plan de Dieu…
Les apôtres ont porté ton corps sans tache, toi l’arche d’alliance véritable, et l’ont déposé à son saint tombeau. Et là, comme par un autre Jourdain, tu es parvenue à la vraie Terre promise, je veux dire à la « Jérusalem d’en haut », mère de tous les croyants (Ga 4,26), dont Dieu est l’architecte et le constructeur. Car ton âme assurément « n’est pas descendue dans le séjour des morts, bien plus ta chair elle-même n’a pas connu la corruption » (Ps 15,10 ;Ac 2,31). Ton corps très pur, sans souillure, n’a pas été abandonné à la terre, mais tu as été emportée aux demeures du Royaume des Cieux, toi la reine, la souveraine, la dame, la Mère de Dieu, la véritable Theotokos…
Aujourd’hui nous nous approchons de toi, notre reine, Mère de Dieu et Vierge ; nous tournons nos âmes vers l’espérance que tu es pour nous… Nous voulons t’honorer par « des psaumes, des hymnes, des cantiques inspirés » (Ep 5,19). En honorant la servante, nous disons notre attachement à notre propre Maître commun… Jette tes yeux sur nous, ô reine, mère de notre bon Souverain ; guide notre route jusqu’au port sans orage du bon désir de Dieu.
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