…Car ce n’est pas une oeuvre de persuasion que le christiansime, mais une oeuvre de  puissance, quand il est haï par le monde.

Moi, j’écris à toutes les églises, et je mande à tous que moi c’est de bon coeur que je vais mourir pour Dieu, si du moins vous, vous ne m’en empêchez pas. Je vous en supplie, n’ayez pas pour moi une bienveillance inopportune. Laissez-moi être la pâture des bêtes, par lesquelles il me sera possible de trouver Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour être trouvé un pur pain du Christ. Flattez plutôt les bêtes, pour qu’elles soient mon tombeau, et qu’elles ne laissent rien de mon corps, pour que, dans mon dernier sommeil, je ne sois à charge de personne. C’est alors que je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra même plus mon corps. Implorez le Christ pour moi, pour que, par l’instrument des bêtes, je sois une victime offerte à Dieu. Je ne vous donne pas des ordres comme Pierre et Paul: eux, ils étaient libres, et moi jusqu’à présent un esclave (cf. 1Co. 9,1). Mais si je souffre, je serai un affranchi de Jésus-Christ (1Co. 7,22) et je renaîtrai en Lui, libre. Maintenant enchaîné, j’apprends à ne rien désirer.