Le prince de ce monde veut m’arracher, et corrompre les sentiments que j’ai pour Dieu. Que personne donc, parmi vous qui êtes là, ne lui porte secours; plutôt soyez pour moi, c’est à dire pour Dieu. N’allez pas parler de Jésus Christ, et désirer le monde. Que la jalousie n’habite pas en vous. Et si, quand je serai près de vous, je vous implore, ne me croyez pas. Croyez plutôt à ce que je vous écris. C’est bien vivant que je vous écris, désirant de mourir.

Mon désir terrestre a été crucifié, et il n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais en moi une « eau vive » (cf. Jn.4,10; Ap.14,25) qui murmure et qui dit au-dedans de moi: « Viens vers le Père » (cf. Jn.14,12…). Je ne me plais plus à une nourriture de corruption ni aux plaisirs de cette vie; c’est le pain de Dieu que je veux, qui est la chair de Jésus-Christ, de la race de David (Jn.7,42; Rm.1,3), et pour boisson je veux son sang, qui est l’amour incorruptible.