Catéchèses baptismales, n° 10 (trad. Eds. Soleil Levant 1962 ; cf Orval)

Si quelqu’un veut honorer Dieu, qu’il se prosterne devant son Fils. Sans cela, le Père n’accepte pas d’être adoré. Du haut du ciel, le Père a fait entendre ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ». Le Père trouve sa joie dans le Fils ; si tu ne trouves pas ta joie en lui toi aussi, tu n’auras pas la vie…

Après avoir reconnu qu’il y a un seul Dieu, reconnais aussi qu’il y a le Fils unique de Dieu ; crois en « un seul Seigneur Jésus Christ » (Symbole de la Foi). Nous disons « Un seul » parce que lui seul est Fils, même s’il a plusieurs noms…

« Il est appelé Christ » [c’est-à-dire l’Oint], un Christ qui n’a pas reçu son onction de mains humaines, mais qui a été oint de toute éternité par le Père pour exercer en faveur des hommes le sacerdoce suprême…

Il est appelé « Fils de l’homme », non pas qu’il tienne son origine de la terre, comme chacun de nous, mais parce qu’il doit venir sur les nuées juger les vivants et les morts.

Il est appelé « Seigneur », non pas abusivement comme les seigneurs humains, mais bien parce que la seigneurie lui appartient par nature de toute éternité.

Il est appelé fort à propos « Jésus » [c’est-à-dire « le Seigneur sauve »], car il sauve en guérissant. Il est appelé « Fils », non pas parce qu’une adoption l’ait élevé à ce titre, mais parce qu’il a été engendré selon sa nature.

Il y a encore beaucoup d’autres appellations de notre Sauveur… Dans l’intérêt de chacun, le Christ se montre sous divers aspects. Pour ceux qui ont besoin de joie, il se fait «vigne» ; pour ceux qui doivent entrer, il est «la porte» ; et pour ceux qui veulent présenter leurs prières, il est là, «Grand Prêtre» et «Médiateur». Pour les pécheurs, il s’est aussi fait «brebis» afin d’être immolé pour eux. Il se fait « tout à tous », en restant lui-même ce qu’il est par nature.