La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, t.2 – p. 657-658

20. (suite) Mais celui qui s’attache à la connaissance des êtres et de l’Écriture Sainte, comme il est naturel aux uns et aux autres, qu’il continue de se recueillir en Dieu, de passer du visible, du connu et de la chair aux choses de l’intelligence. Il est évident qu’en s’élevant vers l’Esprit, et de là en droite ligne vers ce qui dépasse l’intelligence, je veux dire vers la vérité plus haute que toute vérité, vers Dieu, il adore très clairement Dieu en esprit et en vérité.

De même ceux qui psalmodient et ceux qui prient, s’ils comprennent la puissance des paroles qu’ils chantent, et la puissance de la prière, et s’ils recueillent ces paroles en eux autant qu’il est possible, adorent totalement Dieu en esprit et en vérité. Car esprit et vérité sont de toute évidence les saintes paroles des psaumes et de la prière.

Et bien sûr celui qui s’est replié sur lui-même dans la communion visible et sous l’impulsion de l’Esprit, donc qui, dans sa forme simple et les yeux fermés, voit Dieu par la lumière de la connaissance, lui aussi, de la manière la plus haute, adore Dieu en esprit et en vérité.

Enfin celui qui voit comme en un miroir la lumière de la gloire et de l’économie du Christ, autant qu’il est possible, et l’effusion de l’Esprit qui vient du Père par le Christ, animant et consolant les fidèles, celui-là encore adore vraiment Dieu en esprit et en vérité, dans le Christ Jésus.