Saint Basile (v. 330-379) Grandes Règles monastiques, § 2 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 52-54)
Après avoir offensé notre bienfaiteur par notre indifférence devant les marques de sa bienveillance, nous n’avons cependant pas été abandonnés par la bonté du Seigneur ni retranchés de son amour, mais nous avons été tirés de la mort et rendus à la vie par notre Seigneur Jésus Christ. Et la manière dont nous avons été sauvés est digne d’une admiration plus grande encore. « Bien qu’il soit Dieu, il n’a pas estimé devoir garder jalousement son égalité avec Dieu, mais il s’est abaissé lui-même jusqu’à prendre la condition d’esclave » (Ph 2,6-7).
Il a pris nos faiblesses, il a porté nos souffrances, il a été meurtri pour nous afin de nous sauver par ses blessures, il nous a rachetés de la malédiction en se faisant malédiction pour nous (Is 53,4-5; Ga 3,13) ; il a souffert la mort la plus infamante pour nous conduire à la vie de la gloire. Et il ne lui a pas suffi de rendre à la vie ceux qui étaient dans la mort, il les a revêtus de la dignité divine et leur a préparé dans le repos éternel un bonheur qui dépasse toute imagination humaine.
Que rendrons-nous donc au Seigneur pour tout ce qu’il nous a donné ? Il est si bon qu’il ne demande rien en compensation de ses bienfaits : il se contente d’être aimé.
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