Discours ascétiques, 1ère série, n°60 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 325 rev.)
Si David nomme Dieu juste et droit, son Fils nous a révélé qu’il est bon et doux… Loin de nous cette pensée injuste que Dieu ne compatit pas… Qu’elle est admirable, la compassion de Dieu ! Quelle merveille que la grâce de Dieu notre Créateur, quelle puissance qui suffit à tout !
Quelle bonté incommensurable dont il investit notre nature de pécheurs pour la recréer. Qui peut dire sa gloire ? Il relève celui qui l’a offensé et a blasphémé, il renouvelle la poussière sans âme…, et de notre esprit dispersé et de nos sens égarés il fait une nature douée de raison et capable de penser. Le pécheur n’est pas en mesure de comprendre la grâce de sa résurrection… Qu’est-ce que la géhenne devant la grâce de la résurrection, lorsqu’il nous remontera hors de la damnation, qu’il donnera à ce corps périssable de revêtir l’incorruptibilité ? (1Co 15,53)…
Vous qui avez le discernement, venez et admirez. Qui, doué d’une intelligence sage et merveilleuse, admirera comme elle le mérite la grâce de notre Créateur ? Cette grâce est la rétribution des pécheurs. Car au lieu de ce qu’ils méritent en toute justice, il leur donne en retour la résurrection. Au lieu des corps qui ont profané sa Loi, il les revêt de la gloire de l’incorruptibilité. Cette grâce – la résurrection qui nous est donnée après que nous ayons péché – est plus grande que la première, lorsqu’il nous a créés, alors que nous n’étions pas. Gloire à ta grâce incommensurable, Seigneur ! Je ne peux plus que me taire devant les flots de ta grâce. Je suis incapable de te dire la gratitude que je te dois.
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