Catéchèses baptismales, n°13, 3-4 ; PG 33, 771-778 (trad. cf Bouvet, Soleil Levant 1962, p. 260s)
Ne rougissons pas de la croix du Christ ; soyons-en plutôt fiers. La croix évoque « pour les juifs un scandale, pour les païens une folie », mais pour nous le salut. Pour ceux qui vont à leur perte, elle est aussi vraiment une folie, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est « force de Dieu » (1Co 1,23-24). Car ce n’est pas seulement un homme qui mourait pour nous, mais le Fils de Dieu, Dieu fait homme. En outre, au temps de Moïse, l’agneau pascal a chassé bien loin l’exterminateur (Ex 12,23) ; et « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29), ne nous libérerait pas bien mieux de nos fautes ?
Oui, Jésus a réellement souffert pour tous les hommes. La croix n’était pas un simulacre, sinon la rédemption, elle aussi, serait un simulacre. La mort n’était pas une illusion… ; la Passion a été réelle. Le Christ a été réellement crucifié : nous n’avons pas à en rougir. Il a été crucifié, nous n’avons pas à le nier. C’est bien plutôt avec fierté que je le dis… Je reconnais la croix parce que je connais la résurrection. Si le crucifié était resté dans la mort, sans doute n’aurais-je pas reconnu la croix et l’aurais-je peut-être cachée, ainsi que mon Maître. Mais la résurrection a suivi la croix : alors je ne rougis par de parler d’elle.
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