Nabaoth le pauvre, 58 (trad. coll. Pères dans la foi n°4, DDB 1978, p. 51 rev.)
Tu es le geôlier de tes biens et non leur propriétaire, toi qui enfouis ton or dans la terre (Mt 25,25) ; tu en es le serviteur et non le maître. Le Christ dit : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » ; en cet or, c’est donc ton cœur que tu as enterré. Vends plutôt ton or et achète le salut ; vends ce qui est minéral et acquiers le Royaume de Dieu ; vends le champ et rachète pour toi la vie éternelle.
En disant cela je dis la vérité, parce que je m’appuie sur la parole de celui qui est la Vérité : « Si tu veux être parfait, vends ce que tu possèdes et donne le prix aux pauvres ; tu te feras ainsi un trésor dans les cieux » (Mt 19,21). Ne t’attriste pas en entendant ces mots, de peur qu’il ne te soit dit la même parole qu’au jeune homme riche : « Qu’il est difficile à ceux qui possèdent des biens d’entrer dans le Royaume de Dieu » (v. 23). Plus même, lorsque tu lis cette phrase, considère que la mort peut t’arracher ces biens, que la violence de quelqu’un de puissant peut te les enlever. En fin de compte, tu n’auras visé qu’à des biens minuscules à la place de grandes richesses ; ce ne sont que des trésors de monnaie au lieu d’être des trésors de grâce. Par leur nature même, ils sont périssables au lieu de demeurer à jamais.
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