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Homélie attribuée à saint Macaire d’Égypte (?-390) Chap. 100 (Paraphrase de Syméon le Métaphraste sur les Discours de saint Macaire l’Égyptien ; Philocalie des Pères neptiques, tome II ; trad. J. Touraille, éd. DDB-Lattès, 1995, p. 206 ; rev.)
Telle est l’âme pauvre en esprit. Elle reconnaît ses blessures. Elle reconnaît aussi les ténèbres des passions qui l’entourent. Elle recherche continuellement la rédemption qui vient du Seigneur. Elle porte les peines, et ne se réjouit d’aucun des biens qui sont sur la terre. Elle recherche le seul bon médecin et ne se confie qu’à ses soins. Lire le reste de cette entrée »
Troisième Homélie, 1-3 ; PG 34, 467-470 (trad. Orval)
Quoi qu’ils fassent, les frères doivent se montrer charitables et joyeux les uns avec les autres. Celui qui travaille parlera ainsi de celui qui prie : « Le trésor que mon frère possède, je l’ai, moi aussi, puisqu’il nous est commun.» De son côté, celui qui prie dira de celui qui lit : « Le bénéfice qu’il tire de sa lecture m’enrichit, moi aussi. » Et celui qui travaille dira encore : « C’est dans l’intérêt de la communauté que j’accomplis ce service. » Lire le reste de cette entrée »
Homélie n°24 (trad. Bellefontaine 1984, coll. Spi. Or. n°40, p.239 rev.)
Depuis la transgression d’Adam, les pensées de l’âme se sont dispersées loin de l’amour de Dieu, vers le monde présent, et elles s’y sont mêlées à des pensées matérielles et terrestres. Car Adam, par sa transgression, a reçu en lui le levain des tendances mauvaises, et ainsi, par participation, tous ceux qui sont nés de lui et toute la race d’Adam a eu une part de ce levain. Ensuite, les dispositions mauvaises ont crû et se sont développées parmi les hommes, au point qu’ils en sont arrivés à toutes sortes de désordres. Finalement, l’humanité entière a été pénétrée du levain de la malice… Lire le reste de cette entrée »
Homélie 33 ; PG 34, 741-743 (trad. coll. Icthus, vol. 11, p. 155 rev.)
« Sa maison, c’est nous » (He 3,6)
Le Seigneur se pose dans une âme fervente, Il en fait son trône de gloire, Il s’y assied et y demeure… Cette maison qu’habite son maître est toute grâce, ordre et beauté, comme l’âme avec qui et en qui le Seigneur demeure n’est qu’ordre et beauté. Elle possède le Seigneur et tous Ses trésors spirituels. Il en est l’habitant, Il en est le chef.
Mais qu’elle est affreuse la maison dont le maître est absent, dont le Seigneur est au loin ! Elle se délabre, tombe en ruines, s’emplit de souillures et de désordre. Elle devient, selon le mot d’un prophète, un repaire de serpents et de démons (Is 34,14). La maison abandonnée s’emplit de chats, de chiens, d’ordures. Et qu’elle est malheureuse l’âme qui ne peut se relever de sa chute funeste, qui se laisse entraîner et en vient à haïr son époux et à arracher ses pensées de Jésus-Christ !
Mais quand le Seigneur la voit se recueillir et chercher nuit et jour son Seigneur, crier vers Lui ainsi qu’Il l’y invite : « Priez sans cesse », alors «Dieu lui fera justice » (Lc 18,1.7) — Il l’a promis — et Il la purifiera de toute méchanceté. Il s’en fera « une épouse sans tache ni ride » (Ep 5,27). Crois en Sa promesse ; elle est vérité. Regarde si ton âme a trouvé la lumière qui éclairera ses pas et la nourriture et la boisson véritables que sont le Seigneur. Te manquent-elles encore ? Cherche nuit et jour, tu les trouveras.
Homélies spirituelles, n° 33 (trad. Quéré-Jaulmes, coll. Icthus, vol. 11, p. 155 rev)
Il ne faut pour prier ni gestes, ni cris, ni silence, ni agenouillements. Notre prière, à la fois sage et fervente, doit être attente de Dieu, jusqu’à ce que Dieu vienne et visite notre âme par toutes ses voies d’accès, tous ses sentiers, tous ses sens. Trêve de nos silences, de nos gémissements et de nos sanglots : ne cherchons dans la prière que l’étreinte de Dieu.
Dans le travail, n’employons-nous pas tout notre corps à l’effort ? Tous nos membres n’y collaborent-ils pas ? Que notre âme elle aussi se consacre tout entière à sa prière et à l’amour du Seigneur ; qu’elle ne se laisse pas distraire ni tirailler par ses pensées ; qu’elle se fasse pleine attente du Christ. Alors le Christ l’illuminera, il lui enseignera la prière véritable, il lui donnera la supplique pure et spirituelle qui est selon Dieu, l’adoration « en esprit et en vérité » (Jn 4,24).
Celui qui exerce un commerce ne cherche pas simplement à réaliser un gain. Il s’efforce aussi par tous les moyens de le grossir et de l’accroître. Il entreprend de nouveaux voyages et renonce à ceux qui lui semblent sans profit ; il ne part qu’avec l’espérance d’une affaire. Comme lui, sachons conduire notre âme sur les voies les plus diverses et les plus opportunes, et nous acquerrons, ô gain suprême et véritable, ce Dieu qui nous apprend à prier dans la vérité.
Le Seigneur se pose dans une âme fervente, il en fait son trône de gloire, il s’y assied et y demeure.
Homélies spirituelles, n° 51 (trad. Bellefontaine 1984, coll. Spi. Or. 40, p.367 rev.)
Je vous écris, frères bien-aimés, pour que vous sachiez que depuis le jour où Adam a été créé jusqu’à la fin du monde, le Malin fera la guerre aux saints sans se donner de repos (Ap 13,7)… Ils sont cependant peu nombreux, ceux qui se rendent comptent que le ravageur des âmes cohabite avec eux dans leur corps, tout près de l’âme. Ils sont dans la tribulation, et il n’y a personne sur terre pour les réconforter. C’est pourquoi, ils regardent vers le ciel et y placent leur attente, afin d’en recevoir quelque chose au-dedans d’eux-mêmes. Et par cette force, et grâce à cette armure de l’Esprit (Ep 6,13), ils vaincront. C’est du ciel, en effet, qu’ils reçoivent une force, qui demeure cachée aux yeux de la chair. Tant qu’ils chercheront Dieu de tout leur coeur, la force de Dieu vient secrètement à leur aide à tout moment… C’est précisément parce qu’ils touchent du doigt leur faiblesse, parce qu’ils sont incapables de vaincre, qu’ils sollicitent ardemment l’armure de Dieu, et ainsi revêtus de l’équipement de l’Esprit pour le combat (Ep 6,13), ils deviennent victorieux… Sachez donc, frères bien-aimés, qu’en tous ceux qui ont préparé leur âme à devenir une bonne terre pour la semence céleste, l’ennemi se hâte de semer son ivraie… Sachez aussi que ceux qui ne cherchent pas le Seigneur de tout leur coeur ne sont pas tentés par Satan de façon aussi évidente ; c’est plutôt en cachette plus par des ruses qu’il essaie…de les écarter loin de Dieu. Mais maintenant, frères, prenez courage et ne craignez rien. Ne vous laissez pas effrayer par des imaginations suscitées par l’ennemi. Dans la prière, ne vous livrez pas à une agitation confuse, en multipliant des cris déplacés, mais accueillez la grâce du Seigneur dans la contrition et le repentir… Prenez courage, réconfortez-vous, tenez bon, souciez-vous de vos âmes, persévérez avec zèle dans la prière… Car tous ceux qui cherchent Dieu en vérité recevront une force divine en leur âme, et en recevant cette onction céleste, tous ceux-là sentiront en eux-mêmes le goût et la douceur du monde à venir. Que la paix du Seigneur, celle qui a été avec tous les saints pères et les a gardés de toute tentation, demeure aussi avec vous.
Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles) Saint Macaire le Grand 11 (trad. Solesmes 1966, p. 217)
Un jour, Abba Macaire revenait du marais à sa cellule en portant des feuilles de palmier. Sur le chemin le diable vint à sa rencontre avec une faux de moissonneur : il voulut l’en frapper, mais sans succès.
Le diable lui dit alors : «Macaire, je souffre bien des tourments à cause de toi, car je ne peux pas te vaincre. Pourtant, je fais tout ce que tu fais : tu jeûnes, et moi je ne mange jamais ; tu veilles, et moi je ne dors pas du tout. Il n’y a qu’un seul point sur lequel tu me bats».
« Lequel ? » demanda Macaire.
« C’est ton humilité qui m’empêche de te vaincre »
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