La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, t.2 – p. 650
15. (suite) De cet amour, de cette sagesse, Paul et Isaïe sont des témoins tout à fait probants. L’un dit précisément : « L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (Rm. 5,5). Et Isaïe, parmi les sept énergies de l’Esprit, compte clairement l’esprit de sagesse (Cf. Is. 11,2).
Or non seulement l’Esprit assiste l’amour, mais il devient un esprit de zèle face à l’amour, au point que l’amour couvre une multitude de péchés, comme il est écrit (Cf. I Pi. 4,8). Le zèle porte au blâme, et parfois même au meurtre.
Il est dit qu’Élie le grand prophète, cet ami de Dieu, a tué par l’épée tant de prêtres de la honte (Cf. I Rois 18,40). Auparavant, Phinéès a transpercé la Madianite avec l’Israélite (Cf. Nm. 25,8). Et avant eux, Moïse lui-même, le très saint législateur de l’Ancien Testament, avait, par zèle et par la main des hommes de sa race, souvent livré à la mort nombre d’autres hommes.
Dans les choses de l’action, le meilleur est la connaissance. Et dans les choses de la contemplation, le meilleur est l’ignorance qui dépasse l’intelligence. Mais il est impossible que celles-ci s’accomplissent comme il faut dans l’âme sans l’esprit de vérité et sans l’esprit de connaissance.
La joie du cœur et la tristesse qui est à l’opposé de la joie sont manifestement des effets de l’Esprit. Écoute l’Écriture qui dit : « Le fruit de l’esprit est la joie (Ga. 5,22) » ; Et : « Dieu donne à certains un esprit de componction (Rm. 11,8) ».
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