Diatessaron, 1, 11-13 (trad. SC 127, p. 49 rev.)
L’ange lui dit : « Dieu a exaucé la voix de ta prière ». Si Zacharie croyait que sa prière serait exaucée, il priait bien ; s’il ne croyait pas, il priait mal. Sa prière était sur le point d’être exaucée ; pourtant, il en a douté. C’est donc à bon droit qu’à ce moment même la parole s’est éloignée de lui.
Auparavant, il priait pour obtenir un fils ; au moment où sa prière a été exaucée, il a changé et a dit : « Comment cela se fera-t-il ? » Puisque sa bouche a douté de sa prière, il a perdu l’usage de la parole… Tant que Zacharie croyait, il parlait ; dès qu’il n’a plus cru, il s’est tu. Tant qu’il croyait, il parlait : « J’ai cru et c’est pourquoi j’ai parlé » (Ps 115,10).
Parce qu’il a méprisé la parole de l’ange, cette parole l’a tourmenté, afin qu’il honore par son silence la parole qu’il avait méprisée. Il convenait que devienne muette la bouche qui avait dit : « Comment cela se fera-t-il ? », pour qu’elle apprenne la possibilité du miracle. La langue qui était déliée a été liée pour qu’elle apprenne que Celui qui avait lié la langue pouvait délier le sein.
Ainsi donc, l’expérience a instruit celui qui n’avait pas accepté l’enseignement de la foi… Il a appris ainsi que celui qui avait fermé une bouche ouverte pouvait ouvrir un sein fermé.
Laisser un commentaire
Comments feed for this article