Job 5: 8-21
Quant à moi, je m’adresserais à Dieu, c’est à Dieu que j’exposerais ma cause. L’ouvrier des grandeurs insondables, dont les merveilles épuisent les nombres, c’est lui qui répand la pluie sur la face de la terre, qui fait ruisseler le visage des champs, pour placer au sommet ceux qui gisent en bas et pour que les assombris se dressent, sauvés. C’est lui qui déjoue les intrigues des plus roués. Pour leurs mains point de réussite.

C’est lui qui prend les sages au piège de leur astuce, et qui devance les desseins des fourbes. En plein jour ils se butent aux ténèbres, à midi ils tâtonnent comme de nuit. Mais il a sauvé de leur épée, de leur gueule, de leur serre puissante, le pauvre. Il y eut pour le faible une espérance, et l’infamie s’est trouvée muselée.
Vois : Heureux l’homme que Dieu réprimande ! Ne dédaigne donc pas la semonce du Puissant. C’est lui qui, en faisant souffrir, répare, lui dont les mains, en brisant, guérissent. De six angoisses il te tirera et à la septième, le mal ne t’atteindra plus. Lors de la famine, il te rachètera à la mort et en plein combat au pouvoir de l’épée. Du fouet de la langue, tu seras à l’abri ; rien à craindre d’un désastre à venir.